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Oups, I did it again !
27 août 2017

Présentation

Si vous avez lu mon blog précédent, vous savez déjà un peu qui je suis. Je suis une femme et je suis dans cette tranche d'âge où comme toutes les autres (à quelques exceptions près) cumulons les étapes couple/maison/mariage/bébé parfois dans le désordre.

Je suis très sociable, j'adore rencontrer des gens et recevoir. Je pense également être dans le clan des "gentils". Je déteste quand quelqu'un semble mal à l'aise, je rends service si je peux et au minimum j'essaie de ne jamais blesser personne car je me tiens à ce principe : "ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse".

Malgré tout, j'ai assez peu d'amis. Surtout ceux qu'on appelle les "vrais amis". Pour une première raison simple : je ne suis pas originaire de ma région. Ca, dans beaucoup d'endroits, les mentalités étant légèrement étriquées, c'est compliqué à gérer. Si t'es pas d'ici depuis 3 générations minimum, que ton cousin n'a pas été le plombier de bidule, que ta mère n'a pas travaillé avec machin et que ton père ne fait pas partie des clans sectaires du coin, t'auras pas d'amis et tu galèreras pour trouver du boulot. Ici les gens ont l'air sympas et ils te parlent facilement si tu vas vers eux, mais tu as beau avoir passé des heures à rigoler avec eux depuis des années, tu ne seras jamais invité aux soirées privées.

Je cumule ce désavantage avec celui d'être en couple avec un enfant. Finies les soirées dans les bars. Effectivement, le combo conjoint/bébé n'est pas très adapté à la situation. Parfois conjoint peut garder bébé pendant que nous on sort mais ça, ça ne se fait qu'avec les autres filles en couple, les célibataires qui sortent tous les week-ends ne pensent jamais à proposer. Donc le temps de trouver une date et un lieu qui convienne à tout le monde autant dire que je ne sors pas souvent.

J'ai peu d'amis surtout parce-que j'estime ne pas pouvoir être amie avec quelqu'un qui ne partage pas les mêmes convictions que moi : que l'on s'oppose sur la simple façon d'être amis ou sur notre vision générale des choses, pour moi on n'est pas amis si on n'est pas sur la même longueur d'ondes puisque l'avis de l'autre nous énerve. Comme les gens qui ont les mêmes opinions que moi sont rares, je me soigne et je fais comme tout le monde : je n'aborde pas certains sujets avec tous. Enfin, j'essaie. Des fois c'est plus fort que moi et c'est là que je me rends compte du décalage. Les parents d'enfants insupportables qui se planquent derrière des méthodes foireuses d'éducation positive, les gens qui se sentent supérieurs parce-qu'ils mangent bio/végan/sansgluten/sanslait/sanssucre/etsansplaisir et qui jugent ta silhouette imparfaite, les bobos gauchos super intelligents qui ont critiqué la politique de droite du P.S. et qui ont voté Macron et je ne parle même pas des extrémistes persuadés que le renfermement de la France sur elle-même était LA solution... Tous ceux là, entre-autres, c'est pas possible.

Mon profil Facebook ne m'aide pas non plus car moi je poste tout ce que je veux, sans filtre. Je ne suis pas comme ceux qui n'utilisent ce réseau que pour se fabriquer une image bien lisse à coup de selfies avantageux et de belles photos de loisirs. Moi je râle quand quelque chose me saoule, je dis ce qui ne fait pas plaisir à tout le monde, je rentre dans les débats, bref, je l'ouvre peut-être un peu trop. Ca contre-balance ceux qui ne l'ouvrent pas assez.

Je sais bien pourtant que sur les réseaux sociaux le but est de soigner son image et de faire croire aux autres qu'on a une vie géniale et surtout pas prise de tête. J'ai tenté la méthode : j'ai posté sur FB quelques photos de superbes paysages de montagne et de bonne bouffe en mode #tropgénial. En fait, derrière ces clichés, il y a surtout le fait qu'avec presque 0 budget on a taxé 4 jours le vieux camping car qui avance pas des beaux parents avec lequel on s'est fait de très grosses frayeurs sur les bords des routes étroites à 1500m d'altitude sans rembarde de sécurité, on a bouffé des sandwiches maison tous les soirs, on a manqué de peu de percuter un chevreuil alors qu'on cherchait notre route la nuit de notre arrivée, on a écourté le séjour après avoir passé deux fois 3h aux urgences parce-que le bébé a fait une mauvaise chute en courant alors qu'il marche depuis seulement 3 semaines et je me suis cognée plusieurs fois sévèrement dans l'espace exigu du camion. Des vacances #passiparfaites donc. Et franchement, poster l'exact opposé sur internet juste pour récolter 20 "j'aime" sur mes photos plutôt que 2 réactions à débat, ça m'a fait chier.

Résultat de recherche d'images pour "coucher de soleil montagne"

 

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